Ouverture du restaurant Tripes et Caviar!

On ne me sort pas souvent dans les contrés lointaines du sud-ouest de l'île de Montréal. Alors, fort heureusement équipée de mon Iphone et de son GPS, j'ai pu trouvé l'endroit où nous avions été conviés par la gang de Tripes et Caviar. Enfin rendu au 3725 Wellington, je me demandais sérieusement si je ne m'étais pas écartée... Chose qui ne m'arrive jamais, soit dit en passant... Mais à voir d'autres inconnus avec des points d'interrogation dans le visage, on ne pouvait pas tous être dans le champ. Alors, c'est bien derrière une vitre cassée et une façade un peu fatiguée qu'on retrouve le nouveau local, qui deviendra le restaurant Tripes et Caviar, ouvert sous peu du mercredi au dimanche soir. Bon, disons plutôt, si la plomberie le permet... Car selon les dires de John Mike, le fondateur du groupe, les travaux d'aménagement ont été plus ardus que prévus, mais les membres de l'équipe sont maintenant au parfum des durs labeurs du charpentier-menuisier!



Pour les néophytes de ce foodclub, Tripes et Caviar c'est d'abord un blog, un service de traiteur qui fait dans l'événementiel et aussi une académie. Les principes de ce groupe de jeunes montréalais sont assez simples. Mangeons toutes les pièces de l'animal, parce que c'est environnemental, mais surtout parce que c'est bon! Leur objectif est de nous faire aimer certaines parties mal-aimées de la bête, tout en satisfaisant nos papilles gustatives.

Cette tendance se répercute dans le côté brut de l'intérieur du restaurant, principalement sur les larges planches de bois d'origine avec un très haut plafond qu'ils ont pu dégagé jusqu'aux feuilles de métal embossé d'origine, datant de 1920. Tout ça décoré de la tête de l'animal le plus hip en ville ces jours-ci: l'orignal.

En terme de bouffe, on a eu droit à un concentré de protéines, mais on est loin du régime des stars d'Hollywood: Burger de poulet braisé bien juteux, du coeur de porc avec salade de carotte, oeufs dans le vinaigre façon mimosa, de la cervelle de veau panée accompagnée de mini-oreille de christ, de la pancetta et des "peanuts" BBQ caramélisées, etc. Personnellement, mon coup de coeur va au burger. Le reste m'a assez plu aussi, quoique peut-être un peu gras dans certains cas...

Pour les drinks, le mixeur du groupe: Gabriel Boies, très sympathique, nous recevait derrière son bar éclairé aux chandelles, style minimaliste recherché par le groupe. À moins que ce ne soit l'électricien qui a fait des siennes...! Deux "mix" nous étaient proposés, soit une version épicée d'un bloody mary et un autre cocktail plus clair (le nom m'échappe), semblable au classique gin/tonic, plutôt rafraîchissant. On propose peut-être une autre sorte de jus de tomate pour le bloody: ça goûtait un peu trop la pâte de tomate, mais nous nous sommes consolés auprès d'un bon verre de vin blanc pour la suite.

Tout ça pour dire qu'il nous reste à attendre l'ouverture officielle pour juger de la performance du groupe. Le potentiel est là. L'énergie déployée par le fondateur nous racontant les déboires de l'ouverture de ce premier bébé, nous donne envie de le suivre dans son aventure. Et puis, en terme de débit de boisson, Verdun a franchement besoin de cette nouveauté. Voyons maintenant si la qualité des plats sera au rendez-vous. Mais comme je suis officiellement membre du fanclub des "abats", j'irai certainement pour tester la marchandise une fois que la table sera mise!